Sédhiou - relance du processus de paix en Casamance les femmes de usoforal expérimentent l’approche pédagogique
En atelier de partage les vendredi 12 et samedi 13 février dernier, les femmes de USOFORAL ont lancé la phase 2 de leurs activités de mobilisation sociale. A cette occasion, elles ont déclaré opter pour une approche pédagogique dans les établissements scolaires pour agir sur les âmes immaculées des enfants, une façon de promouvoir la culture de la paix dès le bas âge. Cependant, ces femmes ont fustigé leur mise à l’écart dans le processus de paix en cours en Casamance.
Les femmes de USOFORAL, membres du Comité régional de solidarité pour la paix en Casamance, ont procédé, ce week-end, dans la capitale du Pakao, au lancement de la phase 2 de leurs activités de mobilisation nationale. L’objectif est de créer une synergie autour du mot d’ordre de mobilisation dans la dynamique de recherche de la paix, avec une forte implication des jeunes.
Mme Fatou Guèye, la chargée de la mobilisation à USOFORAL, a indiqué que «la démarche que nous venons d’adopter consiste à informer le maximum de personnes, par le biais des émissions radiophoniques, pour davantage vulgariser les notions de paix et d’engagement des différents acteurs. Dans un autre temps, il s’agira d’impliquer plus de jeunes, avec comme objectif de susciter beaucoup d’intérêt pour la paix en Casamance. A ce sujet nous avons pensé à des ateliers scolaires au cours desquels se feront des concours de poésie et de dessin sur les thèmes de la paix». Dans ce même sillage, la présidente de la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance et coordinatrice de USOFORAL à Sédhiou ajoute que la nouvelle approche consiste à dérouler des modules pédagogiques pour agir sur les âmes immaculées des enfants. «Effectivement, ces ateliers pédagogiques vont susciter l’engagement des élèves dans le processus de paix. Nous avons constaté qu’après tant d’année de cris de mobilisation, le cri de cœur des femmes reste inaudible. Donc il nous faut changer de fusil d’épaule. Et, là, nous nous tournons vers l’école qui est, par excellence, le lieu d’éducation et de formation», a dit Mme Diédhiou Lalia Sambou.
Au sujet du processus de paix en cours en Casamence, ces femmes fustigent le fait d’être toujours mises à l’écart des discussions sérieuses. C’est la chargée de la mobilisation Fatou Guèye qui l’a fait savoir. «Nous crions fort que nous avons besoin d’être impliquée dans les négociations, en tant que partie prenante, avec nos besoins spécifiques». A rappeler que durant la 1ere phase, ces femmes avaient organisé une marche pacifique à Goudomp pour, non seulement réclamer leur implication dans le processus de paix, mais surtout demander que se taisent et pour de bon les armes dont les crépitements ont ponctué les trente années du conflit armé en Casamance.
source: http://www.sudonline.sn/les-femmes-de-usoforal-experimentent-l-approche-pedagogique_a_28499.html
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