Le Saes déterminé à combattre Mary Teuw Niane

La sortie du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, mettant en garde les grévistes à travers un communiqué, suite à l’annonce du mouvement d’humeur du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) qui a démarré hier, n’a pas calmé les ardeurs des membres dudit syndicat.

Au contraire, ces derniers ont encore montré leur détermination à aller jusqu’au bout de cette lutte, afin d’obtenir le retrait de la loi portant sur le fonctionnement des universités publiques. 

Seydi Ababacar Ndiaye, secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes), dénonce la façon de faire «soliste et solitaire» de Mary Teuw Niane qui «veut tout contrôler». 
D’après le chargé des revendications du Saes, Moustapha Sall, en plus de la constitution des membres du conseil d’administration, cette fameuse loi foule du pied celle antérieure qui donne aux Universités des prérogatives en termes d’autonomie et de liberté. «Nous déplorons avec cette nouvelle loi, la constitution du Conseil d’administration avec l’intégration du monde socio-professionnel choisi par le ministre. On se bat pour que les recteurs soient élus, le recteur est nommé, maintenant ce sont les doyens qui seront nommés et les chefs de département et même les enseignants. Ce qui est choquant, c’est qu’un Conseil d’administration, composé en majorité de personnalités qui ne connaissent pas l’Université, puisse être compétent pour accepter ou rejeter la nomination de nos doyens», a-t-il expliqué. Et le syndicaliste de s’interroger : «Depuis quand le ministre des Sports fait la sélection des joueurs à la place du sélectionneur ? Un Conseil d’administration ne peut pas recruter, il peut approuver le recrutement mais le besoin, il ne peut pas le savoir.» 
Dans la même veine, ils dénoncent aussi des «incohérences» dans la composition des membres du conseil académique. «Au niveau du conseil académique, on aura le représentant du ministère de l’Enseignement supérieur, le représentant du ministère de la Fonction publique. Qu’est-ce qu’un représentant du ministre de la Fonction publique fait dans un conseil académique où on discute académie et pédagogie ?», a-t-il encore fustigé. 
Outre le contenu, les membres du Saes déplorent également la façon dont la loi a été adoptée à l’1Assemblée nationale, le 26 décembre dernier sans l’avis des acteurs universitaires. D’après le secrétaire général du Saes, aucune des Assemblées des universités n’a donné son accord. Le chargé des revendications dudit syndicat va plus loin en mettant Mary Teuw Niane au défi de donner les délibérations des Assemblées universitaires qui lui ont donné leurs autorisations. 
Déterminé à mener un bras de fer avec le ministère de tutelle afin d’obtenir gain de cause, Seydi Ababacar Ndiaye soutient que «nos universités n’ont jamais connu autant de tension». D’après lui, il est temps que tout ça s’arrête. Embouchant la même trompette, Yancoba Seydi a informé que les débrayages prévus ces 3 jours vont être respectés ainsi que la marche nationale prévue mercredi prochain et d’autres activités seront menées en vue de dénoncer la violation de l’autonomie des universités.

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source:http://www.lequotidien.sn/new/index.php/component/k2/item/2220-le-saes-determine-a-combattre-mary-teuw-niane.html

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