Il est difficile de convaincre un président nouvellement élu au second tour de s’inscrire dans une perspective de rassemblement, de réconciliation, et donc de cogestion du pouvoir avec ses adversaires ; et pourtant, c’est l’attitude la plus démocratique et la plus rationnelle, voire la seule véritable voie de salut. En vérité, un Président de la République élu au second tour est toujours mal élu, sa majorité est toujours artificielle, car obtenue par divers compromis, voire compromissions ;
on est toujours très loin d’un véritable plébiscite, quelque soit le score engrangé ; c’est ainsi qu’après une période d’euphorie et d’illusions, le désenchantement est presque toujours la règle, comme en témoigne la situation que nous vivons actuellement ; les dissensions au sein de la mouvance présidentielle se font jour ; la demande sociale est toujours là et plus accrue ; la corruption et le népotisme que l’on croyait révolus sont entrain de prospérer. Bref, rien n’est véritablement réglé ; et légitimement, tout permet de prédire que la crise multiforme (alimentaire, énergétique, financière, scolaire et politique) qui nous accable très durement risque de perdurer, s’il n’ya pas une véritable alternative à l’alternative proposée (‘’yonou yokouté’’).
Oui, le pays est divisé ; aucun parti politique (ou même coalition) ne peut plus, à lui seul, exercer le pouvoir ; et à l’évidence, seule la réconciliation des patriotes, toutes obédiences confondues, peut permettre de pacifier l’espace politique et de faire face solidairement à la crise. Il est grand temps que nos hommes politiques se persuadent définitivement que le modèle ‘’pouvoir – opposition’’ hérité des occidentaux n’est pas approprié dans un pays musulman ; en vérité, de l’union des cœurs jaillit toujours la miséricorde divine. Oui, nous n’avons pas le même profil de développement que les occidentaux ; ces derniers semblaient avoir l’hégémonie dans ce domaine, mais la crise économique et financière est là pour montrer les limites de leur approche du développement ; en effet, en privilégiant le développement technologique (industriel) au détriment du développement humain (moral), ils ont définitivement rompu avec la ‘’voie du bien-être’’ - et donc du ‘’véritable développement’’. Et tout cela nous conforte dans notre conviction qu’on ne peut pas réussir en politique en mettant Dieu entre parenthèses ; et malheureusement telle est l’idéologie laïque, celle de la République, dans notre pays pourtant musulman à plus de 95% (croyant, à près de 100%). Il est donc grand temps de promouvoir une nouvelle façon de faire la politique, reposant sur l’éthique et la connaissance des ‘’Textes Sacrés’’ (Thora, Evangile, Coran) qui, dans les principes, constituent une ‘’explication de toutes choses’’, et d’œuvrer donc pour un véritable partenariat entre le temporel et le spirituel. Oui, l’implication des religieux dans la politique est plus que nécessaire pour l’agencement d’une cité juste, car c’est avant tout un problème de changement de comportement moral. Et là, les hommes politiques ont véritablement montré leurs limites.
Incontestablement, le Coran et la Bible ont rapporté l’exercice du pouvoir par les prophètes David (Dawouda), Salomon (souleymane) et Joseph (youssoufa). Et selon le prophète (PSL), ‘’le khalifat durera trente années puis s’établira un royaume’’ et ‘’les jours et les nuits ne passeront pas tant que le spirituel n’aura pas pris le pouvoir’’ (Rapporté par Muslim). C’est dire donc que la prise du pouvoir par le spirituel est loin d’être une simple vue de l’esprit ; ça va venir – Inchallah ! Il y va de la crédibilité du Prophète (PSL) ! Et en réalité, cette prise du pouvoir n’est rien d’autre que la prise en compte effective par le temporel des conseils et orientations du spirituel (instance consultative), en plus de ses prières et bénédictions. Mais si les politiques ne jouent pas le jeu, cette prise de pouvoir virtuelle peut évoluer vers la prise de pouvoir effective, et de la manière la plus démocratique.
Il ne faut pas se voiler la face, et savoir se remettre en question après le « séisme culturel » qui s’est abattu sur le monde entier, suite à la faillite irrémédiable de l’approche laïque. Et dans cette perspective, il urge d’entreprendre sans délai la réactivation de toutes nos connaissances profanes par l’introduction méthodique de la dimension spirituelle dans tous les domaines (Economie, Politique, Sociologie, Médecine, Droit, Art, etc.) – Un véritable Djihad idéologique – Tout un programme !!! Et c’est là, en vérité, la seule voie de sortie de crise – la seule voie crédible pour l’émergence !!!
DOCTEUR MOUHAMADOU BAMBA NDIAYE
Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar
Pédiatre à Thiès
Recteur de l’Université Virtuelle ‘’La Sagesse’’ de la Fondation Serigne Babacar SY Ihsaan – Bienfaisance (Thiès).
Rétro confirmateur (Consolateur) du Mahdi, Son Eminence Serigne El Hadj Madior CISSE, fils spirituel de Serigne Babacar SY, khalife de Cheikh Ahmad TIDJANI Chérif – le ‘’Sceau des Saints’’ et ‘’Christ de la Parousie’’ (Jésus fils de Marie revenu).
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