(UNE NOUVELLE APPROCHE EN SANTE PUBLIQUE).
Le monde connaît actuellement une recrudescence des épidémies, des catastrophes naturelles et fléaux de toutes sortes ; par contre dans notre pays, le Sida et le paludisme y ont très significativement reculé ; certes, cela tient en partie à la pertinence des stratégies déployées, mais il y’a très vraisemblablement d’autres facteurs qui échappent à l’approche de santé publique classique ; c’est ainsi qu’il n’est guère superflu, pour les croyants que nous sommes, de solliciter les ‘’Textes Sacrés’’ (Coran, Hadith, Evangile et Thora) qui sont ‘’une explication de toute chose’’ et une exhortation à une vie saine.
(89) … Nous avons fait descendre le Livre (Coran) sur toi, comme un éclaircissement de toute chose, une direction, une miséricorde et une bonne nouvelle pour ceux qui sont soumis. (90) Oui, Dieu ordonne l’équité, la bienfaisance et la générosité envers les proches parents. Il interdit la turpitude et la rébellion. (16. Les Abeilles : 89-90 – An-Nahl)
Oui, le Coran est ‘’une explication de toute chose’’ ; c’est ainsi que le Prophète (psl) qui est le plus grand médecin de santé publique nous a laissé en héritage un enseignement d’une importance capitale, comme en témoigne le Hadith :
- Abû Hurayra a transmis ces propos du Prophète – sur lui la grâce et la paix – « Médine sera protégé de la peste et de l’Antéchrist ». (Rapporté par Bukhari)
Comme pour tous les ‘’Textes Sacrés’’, ces propos sont paraboliques et garantissent donc une protection contre la peste et l’Antéchrist à toute communauté qui aura adopté le Prophète (psl) (et ses vicaires attitrés) ; oui, comme ‘’Médine’’ le fut, elle ‘’sera protégé de ces fléaux. En vérité, le terme « peste » (pestis en Latin) est utilisé ici au sens figuré ; il désigne ‘’ce qui prend le caractère d’un fléau et cause la désolation’’ (Dictionnaire Quillet). Dans la Bible, il est question de « plaie » ; les plaies d’Egypte désignent les dix fléaux dont Dieu avait frappé le Pharaon rebelle à l’appel du Prophète Moïse (PL), en guise de châtiment. Ainsi, la malédiction est une réalité admise par toutes les religions monothéistes (Judaïsme, Christianisme et Islam) ; tous les Textes Sacrés convergent là-dessus :
(133) Nous avons envoyé contre les gens de Pharaon l’inondation, les sauterelles, les poux, les grenouilles et le sang, comme Signes explicites (en guise d’avertissements et de châtiments). Mais ils étaient remplis d’orgueil. C’était un peuple pervers. (7. Al-Araf : 133 – Al-Arâf)
Et en vérité, la responsabilité de l’homme est toujours engagée dans tout ce qui lui arrive (42. La Délibération ou La Consultation : 30 – Ach-Chûrâ’).
Le Hadith confirme : - Abd’Allah b. Amr rapporte ces propos du Prophète - sur lui la grâce et la paix - : « Il n’est pas un peuple qui ne soit ouvertement livré à la débauche sans que la peste (fléau d’une manière générale) ne l’ait frappé ainsi que des maladies qu’ignoraient ses ancêtres … ».
Et par conséquent, tout malheur, tout fléau doit appeler à une introspection. Ainsi, dans la perspective religieuse, la lutte contre les épidémies et autres fléaux est surtout une affaire de ligne de conduite, de changement de comportement moral et donc d’assainissement des mœurs.
Au demeurant, de tout temps, l’homme a cherché des stratégies de lutte contre les fléaux (vaccins, préservatif, chimio prophylaxie, mesures antisismiques, systèmes d’alerte au tsunami, abris contre les typhons et cyclones, etc.) ; mais hélas, elles ont toutes, plus ou moins, montré les limites de leur efficacité. Il ne peut pas en être autrement, car toute stratégie en dehors de Dieu est toujours vouée à l’échec, à plus ou moins long terme – Telle est la coutume de Dieu (35. Le Créateur : 43 – Fathir). Ainsi, la plupart des vaccins finissent toujours par perdre leur efficacité (plasticité des virus, apparition de nouvelles souches) ; ailleurs, les micro-organismes et les vecteurs deviennent de plus en plus résistants aux médicaments ou aux pesticides. Oui, il n’y a pas de protection véritable en dehors de Dieu.
(11) … En vérité, Allah ne modifie point la condition d’un peuple, tant que ses habitants ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes (comportement moral). Et lorsqu’Allah veut infliger un mal à un peuple, nul ne peut le repousser : ils n’ont en dehors de Lui aucun protecteur. (13. Le tonnerre : 11 – Ar-Ra’d).
Il est important de préciser que l’approche religieuse n’exclut guère l’utilisation des stratégies classiques (profanes) utilisées jusque-là pour lutter contre les fléaux - bien au contraire ; elles sont synergiques ; et en vérité, il faut considérer les vaccins et les moyens thérapeutiques modernes comme des dons de Dieu ; il convient donc de s’en approprier et d’en louer Dieu afin qu’Il augmente ses grâces [(17. Le Voyage Nocturne : 20 – Al-Isrâ’) ; (14. Abrahm : 7 – Ibrahim)].
Dans une telle perspective, le niveau d’islamisation de notre pays devrait nous prémunir définitivement contre les grandes endémies ; en effet, depuis très longtemps nous n’avons pas connu de très grands soucis dans ce domaine ; les épidémies qui se déclarent de temps en temps s’estompent rapidement et il ne faut alors les considérer que comme des rappels, des appels à la clairvoyance et au retour à l’orthodoxie religieuse. Et très vraisemblablement, le recul du paludisme et du sida dans notre pays procèdent de cette logique. C’est dire qu’on pourrait très légitiment envisager leur éradication avec la revivification prochaine de la religion, en rapport avec la mission du Mahdi (retour de Jésus fils de Marie). Au demeurant, l’enjeu est le même qu’il s’agisse du sida, du réchauffement climatique ou des catastrophes naturelles (tremblements de terre, volcans, etc.) - c’est le même combat !!!
Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar
Pédiatre à Thiès
Recteur de l’Université Virtuelle ‘’La Sagesse’’ de la Fondation Serigne Babacar SY Ihsaan – Bienfaisance (Thiès).
http://www.facebook.com/dr.bambandiaye/