By Anthony Nugan on dimanche 6 janvier 2013
Category: People

Sister Fa, artiste rappeuse: " Mon traumatisme avec l'excision..."

Victime de l'excision dans sa tendre enfance, Fatou Diatta alias Sister Fa ne veut plus qu'un enfant vive son calvaire. Artiste rappeuse à la base, la native de Thionck-Essyl, dans le département de Bignona, donne de la voix pour la promotion de l'abandon de cette mutilation génitale.

"Pour l'excision, je n'ai plus peur de le dire: j'ai été victime de cette pratique. Alors je me suis demandé pourquoi ne pas utiliser ma voix et la joindre à ce qui a été déjà fait par d'autres pour porter et appuyer le combat. Je n'aime pas d'ailleurs utiliser le mot combat. Je suis pour qu'on parle de la promotion de l'abandon de l'excision. En tant que porteur de voix, nous ne devons pas nous contenter de chanter. L'art est une autre façon d'éduquer, de sensibiliser et de montrer des choses positives (...) Personnellement, je ne pense pas que je me ferai opérer. Parce que je suis encore traumatisée par ce qui m'a été fait. Donc pour moi, l'heure n'est pas à la réparation mais plutôt à la prévention. Car il y a des dégâts plus profonds qui interviennent après cet acte. Il y a beaucoup de femmes excisées et atteintes de fistules obstétricales, surtout à Kolda d'après des statistiques. Là nous sommes plus concentrés sur la prévention que sur des réparations des dégâts qui causent d'énormes difficultés à la femme. Toutefois je ne suis pas contre la réparation pour les femmes excisées qui en ont la possibilité et les moyens...", a-t-elle laissé entendre lors d'un entretien avec Enquête.

source: LERAL

Leave Comments