D’après Le Monde, Emmanuel Macron échangerait de nombreux messages par le biais de son compte personnel Gmail. Mais utiliser la messagerie de Google au sommet de l’Etat soulève des questions de cybersécurité.
“Outre ses messages nocturnes sur Telegram (une messagerie dont le contenu est chiffré de bout en bout, ndlr), le chef de l’Etat échangerait aussi beaucoup par le biais de son adresse Gmail personnelle, dont il est le seul à détenir les codes d’accès”. Dans un article du Monde daté de ce 15 janvier, on apprend qu’Emmanuel Macron utilise sa propre adresse Gmail, le service de mail de Google, pour échanger avec des citoyens et élus rencontrés lorsqu’il était ministre. Il y a pourtant une probabilité non négligeable que ces conversations remontent directement aux oreilles des services secrets américains.
Google et la NSA, un lourd passif
Il faut remonter en 2013 pour comprendre comment ces données peuvent parvenir à la National Security Agency (NSA), organisme gouvernemental américain chargé du renseignement informatique. A l’époque, Edward Snowden, ancien analyste de la NSA, révèle l’existence du programme PRISM. Un vaste accord conclu entre la NSA, des opérateurs téléphoniques et des dizaines de grandes entreprises américaines, dont Microsoft, Facebook, Apple et Google. Mis en place dès 2007, il offre à la NSA un accès direct aux données hébergées par ces multinationales, et, de fait, un immense système d’espionnage des communications mondiales.