By SENETOILE NEWS on jeudi 1 mars 2018
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50.000 lampadaires solaires : Après Alstom, Eiffage et le groupe du Lot et Garonne au cœur d’un contrat pharaonique de 87 millions d'euros avec le Sénégal

Paris, le 19 décembre 2016 - Le président de la République Macky Sall a visité des Usines Alstom. Cette entreprise française participe à la construction du Train express régional (TER) à Dakar. Le chef de l`État effectue une visite d`État de cinq jours en France..

Le groupe du Lot et Garonne a remporté un marché de fourniture de lampadaires qui vont permettre d'éclairer un tiers du Sénégal. Le Sénégal va financer cet investissement grâce à un emprunt auprès de Bpi France et du Trésor.



C'est sans doute le plus gros chantier d'éclairage public solaire dans le monde. Le Sénégal va déployer 50.000 lampadaires solaires sur un tiers de son territoire. Le contrat de 87 millions d'euros va officiellement à Dakar, à l'occasion de la visite d'Emmanuel Macron. Principaux intéressés, Fonroche Eclairage, qui va fournir les appareils, et Eiffage, qui va les installer sur place avec l'aide de techniciens locaux. Un chantier soutenu par la France, puisque le Sénégal va financer cet investissement grâce à un emprunt auprès de Bpi France et du Trésor.

Fonroche, qui travaille sur ce projet depuis trois ans, a été choisi parmi une trentaine d'industriels, principalement asiatiques, américains et européens - dont son concurrent bordelais, Sunna Design. L'Agence nationale pour les énergies renouvelables (Aner), qui était chargée de préparer l'appel d'offres, avait mis trois critères en avant : la performance, la vitesse d'exécution et un assemblage local.

Dix ans sans maintenance

Fonroche, créé en 2008 par Yann Maus, a longtemps consacré l'essentiel de son activité à l'énergie photovoltaïque. S'il a développé des projets de fermes solaires partout dans le monde pour une capacité de 230 mégawatts, le groupe a préféré l'an dernier revendre cette activité à la société d'investissement Eurazeo et au fonds InfraVia Capital Partners. Dotée de solides fonds propres de 100 millions d'euros, l'entreprise de 150 personnes est désormais en passe de se développer principalement dans la géothermie et le biogaz. Plusieurs grosses usines de méthanisation sont en chantier après celle exploitée à Villeneuve-sur-Lot.

C'est pourtant l'éclairage solaire, sur lequel le groupe travaille depuis 2011, qui va lui apporter le plus de visibilité. Avec ce contrat, l'entreprise, qui a déjà fourni 160 lampadaires Fonroche Smartlight au Sénégal pour éclairer l'accès au nouvel aéroport international Blaise Diagne, passe à la vitesse supérieure. L'occasion de doper le chiffre d'affaires de 6 millions d'euros de la branche éclairage et de prouver au marché la qualité de sa technologie à l'international. S'ils sont garantis cinq ans, ses candélabres solaires ont été conçus pour une durée de vie de dix ans sans maintenance.

Usine française vendue

Les batteries en alliage de Nickel seront fabriquées par Fonroche à Roquefort (Lot-et-Garonne), ainsi probablement que les panneaux solaires. Même si l'usine du groupe sur le même site a été vendue l'an dernier et produit désormais sous l'enseigne Reden Solar. Aux termes du contrat qui spécifie que la part française sera supérieure à 50 %, une quinzaine d'emplois devraient ainsi être créés. « Dans un candélabre solaire, 80 % de la valeur ajoutée vient de la batterie et du logiciel, qui permettent de délivrer la puissance de façon intelligente afin d'assurer le fonctionnement pendant dix ans, soit 4.000 cycles », insiste Laurent Lubrano, le directeur général.

A l'occasion de l'inauguration, les techniciens de Fonroche feront également à Emmanuel Macron et à son homologue sénégalais, Macky Sall, une démonstration du système de pilotage à distance de tous les lampadaires par liaison radio longue portée.

L'entreprise, qui s'est engagée à installer les 50.000 appareils en moins de trois ans, va également installer une filiale sur place en assurant un service après vente de sept ans. « Nous étions le seul à nous engager de façon aussi précise sur une durée aussi longue car, finalement, on ne vend pas des lampadaires mais de la lumière », estime Yann Maus. Une filiale d'une quarantaine de personnes doit être créée sur place - une base logistique à partir de laquelle Fonroche compte bien attaquer l'ensemble du marché africain.

DES LAMPADAIRES QUI POUSSENT AUSSI EN FRANCE

L'an dernier, Fonroche a remporté l'appel d'offres européen de l'Ugap, la centrale d'achat des collectivités locales. L'entreprise a déjà vendu plus de 300 lampadaires solaires. Elle vient de signer un gros contrat avec le magasin Carrefour de Castets sur Garonne et l'agglomération d'Agen. « L'époque où le lampadaire était vu comme un gadget est bien révolue. La technologie est très fiable et évite les travaux et les tranchées. Les projets se multiplient, notamment lorsque les collectivités doivent éclairer des zones isolées comme les aires de covoiturage ou encore les arrêts de car », précise Yann Maus.

Avec Lesechos.fr

URL:https://www.leral.net/50-000-lampadaires-solaires-Apres-Alstom-Eiffage-et-le-groupe-du-Lot-et-Garonne-au-coeur-d-un-contrat-pharaonique-de-87_a221632.html

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