By Anthony Nugan on lundi 11 avril 2016
Category: Web NEWS

La musique camerounaise prend du volume

Après plusieurs années “d’hibernation” le pays de Manu Dibango commence peu à peu à retrouver sa place dans le top 10 du marché musical africain. Un succès qui se caractérise par l’émergence d’une nouvelle génération d’artistes.  

 

 

Pendant très longtemps, la musique camerounaise a occupé une place de choix dans la sphère musicale africaine voir mondiale. A travers les quatre coins du globe, la musique camerounaise a toujours été sollicitée que ce soit lors de grands festivals mondiaux, des compétitions sportives, ou encore dans les discothèques d’Afrique. Plusieurs facteurs ont participé à cette effervescence notamment la diversité ethnique représentée à travers les œuvres produites, mais également le talent reconnu de certains pionniers comme Manu Dibango (considéré comme le plus grand et célèbre saxophoniste au monde), Richard Bona (l’un des meilleurs bassistes de la planète), Petit pays, Grace Decca etc....Au fil des ans, le succès africain et mondial des artistes camerounais a connu une chute, que d’aucuns expliquent par le manque de relève, mais aussi par un manque de politique culturelle visant à encourager les jeunes artistes.

 

Le grand retour sur les scènes africaines et mondiales

 

Un succès illustré par la montée en puissance d’une nouvelle génération qui s’inspirant des rythmes traditionnelles et du quotidien des jeunes. De nombreux artistes ont réussi à se hisser parmi les meilleurs espoirs du continent africain. Franko, Maahlox, X-Malea, Locko, Jovi le monstre, Dynastie le tigre et Stanley Enow sont les exemples parfaits de cette revolution musicale made in Cameroun. Leurs styles a fini par faire de ces jeunes, des stars dont l’originalité des textes “surchauffent” les dancefloor. A cette vague d’artistes au style moderne, s’ajoutent d’autres noms qui exportent des rythmes locaux: Lady Ponde, Mani Bella, Coco argentée etc.

 

Preuve de ce succès planétaire des artistes originaires du pays de Samuel Eto’o, l’année 2015 s’est illustrée par  des récompenses de plusieurs noms de la musique Mboa (made in Cameroun) ou encore par des concerts dans des salles mythiques comme l’Olympia de Paris. A cet effet, Stanley Enow et Charlotte Dipanda ont reçu respectivement le prix de meilleur artiste masculin et meilleur artiste féminin d’Afrique centrale lors du festival AFRIMA organisé dans la sous-région. Quant aux concerts, le Cameroun a été à l’honneur partout notamment en France où plusieurs  artistes se sont produits certains à l’Olympia et d’autres à Bercy. Plus loin encore, le groupe X-Malea a réussi à faire une tournée mondiale avec des dates dans les plus grandes salles d’Europe.

 

La musique a souvent joué un rôle majeur dans le développement touristique des nations. Le Cameroun a pendant longtemps bénéficié du succès de ses artistes pour attirer les touristes dans le pays. Pour les responsables de Jovago.com, un site qui participe significativement la promotion du tourisme africain, la musique camerounaise a connu pendant longtemps une gloire qui a participé à faire du pays de Samuel Eto’o, une destination de choix.   

source: Simon Mbelek 

Leave Comments