Il est assurément au summum de sa gloire. Khalifa Sall est adulé, recherché et courtisé. Hier, lors du Congrès du parti Socialiste, il était le donneur d’ordres par des gestes discrets à Abdoulaye Wilane. Et Tanor Dieng, Le Secrétaire Général du Parti Socialiste réélu ne pouvait s’empêcher de se tourner toujours vers Khalifa Sall pour tailler bavette. On voyait rarement Tanor parler avec Abdou Khadre Cissokho pourtant tout juste à sa gauche. Car ce congrès a été possible par le seul fait d’une seule personne Khalifa Sall en sa qualité de président du Comité national de pilotage et d’évaluation (Cnpe) des opérations de renouvellement des instances du Ps et par ailleurs secrétaire national à la Vie politique dudit parti. Il avait écarté la candidature de la Challenger Aïssata Tall Sall, maire de Podor.
Et le communiqué qui arrêtait la compétition pour le poste du nouveau patron du PS donnait pour motif la seule volonté du camarade Khalifa Sall : «Au terme des échanges, le camarade Khalifa Ababacar Sall, président de la Cnpe des renouvellements, a décidé de l’arrêt de la compétition dans l’intérêt supérieur du Parti Socialiste.»
La rançon de son péché, sa gloire
Il trône fièrement son boubou blanc d’homme pur sous une écharpe verte, symbole d’un socialisme invétéré qui n’admet pas la démocratie. Il a masculinisé le secrétariat du parti socialiste faisant fi de la relève pour une et seule raison : la gloire d’être le prince héritier du Roi Tanor.
Tanor est fini dans 4 ans. Et dans 4 ans, au lendemain de la présidentielle 2017, le Parti socialiste aura besoin d’un sang neuf. Mais à défaut de démocratie dans le fonctionnement de ce parti, le vieux « sang jeune », conservé dans les éprouvettes de Tanor, sera réchauffé pour continuer ce que Senghor, Diouf et Tanor ont fait sans réussir en 50 ans de parti socialiste.
Penda Sow pour xibaaru.com
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