Qui est Amadou Ly ?
Je suis Sénégalais, étudiant en ingénierie informatique aux Etats-Unis où je suis depuis l’âge de 13 ans. A mes 16 ans, j’ai commencé à avoir des problèmes de papiers, on voyageait quand on a eu un accident et là la police nous a renvoyés au service de l’immigration et cela durant deux ans. A mes 18 ans, j’ai participé au concours robotique avec mon équipe à New York parce que Dieu a fait que je m’y connais en technologie et j’ai gagné. Je devais par la suite aller à Atlanta, mais je ne pouvais pas partir puisque je n’avais pas de papiers et les services
de l’immigration s’apprêtaient à me renvoyer au Sénégal. Quand le New York Times a écrit mon histoire, beaucoup de politiciens comme Hillary Clinton m’ont aidé pour que j’aie des papiers. Le président Wade m’a reçu en audience en 2009 et il m’a également beaucoup soutenu dans mes études dont il a payées une partie.
Quel est votre niveau d’études ?
Je termine bientôt, mais je n’étudie pas pour travailler. C’est plutôt pour avoir plus de connaissances, car j’adore étudier. A Hollywood, j’ai vu que je peux continuer à étudier en même temps être acteur parce que c’est quelque chose que j’ai toujours aimé depuis tout petit lorsque je voyais Amintab Bachan (Ndlr : Acteur Indou), des films comme Rosa la Sauvageonne. Je me suis dis que je pouvais m’y mettre. J’ai commencé à prendre des cours.
Comment avez-vous atterri dans «Twilight»
J’ai fait un casting pour cela et j’ai été pris dans ce film qui est actuellement numéro un partout dans le monde. Je suis un «Dëem» (vampires) dans «Twilight». Je bouffe les gens, je suis un vampire français aussi, c’est cela mon rôle. Et il y a une bataille qui se prépare entre les deux plus grands clans de vampires et c’est à moi qu’ils demandent s’ils doivent se battre ou pas. Je suis le juge, l’arbitre et mon nom est «Heenry».
Avant «Twilight», faisiez-vous des films ?
Oui j’ai fait de petits films d’étudiants à New York je faisais également des stages pour mes études, mais aussi dans mon métier d’acteur. On a tourné en Louisiane pendant deux mois et demi. On était là-bas avec le réalisateur et c’était ma première expérience dans un grand film. C’était comme un rêve qui est devenu réalité parce qu’en 2006, je regardais son film «Dream girl» avec Beyoncé et Jennifer Hudson. Et en ce moment, j’étais encore dans mes problèmes d’immigration et ce film m’a beaucoup influencé et donné du courage. Donc travailler avec lui, c’était un rêve qui est devenu réalité.
On vous a payé beaucoup d’argent dans «Twilight». Combien ?
(Rires…) Machallah, je dirais Alhamdoulillah et je suis content, surtout du soutien des Sénégalais, des journalistes. Je suis impatient de revenir au Sénégal l’année prochaine pour que je puisse manger du «Ceebu jën». Ma mère, Ndèye Awa Mbodj, mon père, Mamadou Ly, toute ma famille est au Sénégal, à Pikine Icotaf 3, où il fait bon vivre, un quartier de «Boule Faale». J’ai aussi une soeur à New York. Mais juste pour vous dire que jouer dans l’un des films les plus populaires et les plus suivis qui a rapporté plus d’un milliard de Dollars à Hollywood. Je ne vous dirais donc pas qu’on ne m’a pas bien payé
.